L’hétérogénéité culturelle des classes pose de nombreux défis quant à la réussite scolaire des élèves issus de la migration mais représente également une richesse potentielle. Selon Archambault et al. (2018), un « climat scolaire interculturel positif » favorise la réussite scolaire et éducative. La présence d’enseignant.e.s issu.e.s de la migration (EIM) au sein des écoles renforcerait potentiellement ce climat. Une recension d’écrits (Niyubahwe et al., 2019) relève que les EIM auraient des pratiques favorables à la motivation et à la réussite de ces élèves. Toutefois, les politiques en matière d’embauche d’EIM diffèrent en fonction des pays (Charles et Legendre, 2006). Si certains pratiquent un recrutement actif d’EIM pour les potentiels effets modélisants sur ces élèves ou pour pallier la pénurie du personnel enseignant, d’autres n’ont pas de politique particulière en la matière. Indépendamment des situations, la tentation d’effectuer un raccourci et d’attribuer « par nature » des compétences interculturelles à ces enseignants est bien présente (Karakaşoğlu et al., 2013). Peu d’études empiriques analysent l’impact de leur présence dans les écoles. S’inscrivant dans une perspective de comparaison internationale (Canada et Europe), ce symposium aborde les motivations des EIM à contribuer à la réussite de ces élèves et leurs pratiques pédagogiques.