Dans le cadre de notre communication, nous proposons d’examiner un dispositif d’aide à la réussite universitaire que nous déployons depuis 5 ans au sein de l’Université Paul-Valéry de Montpellier (FRANCE), via un scénario pédagogique innovant (serious game, Entreprise d’Entrainement Pédagogique…) et un appareillage numérique multi-plateformes. A partir d’une méthodologie qualitative et ethnographique longitudinale, et en appui sur le journal de bord de l’action, nous chercherons à étayer une analyse critique de ce dispositif, afin d’éclairer les enjeux des technologies en éducation. Cette démarche méthodologique nous permettra de livrer un certain nombre de retours technoptimistes et technosceptiques ayant émergé à l’égard de notre action pédagogique. Pour ce qui est des retours technoptimistes, nous montrerons que l’outil numérique peut être appréhendé comme un outil moderne, vecteur de littératies numériques, amplificateur d’apprentissages, ludificateur d’activités pédagogiques, et alternative à certaines contraintes logistiques. Pour ce qui est des retours technosceptiques, nous montrerons que l’outil numérique peut être appréhendé comme un outil anxiogène, invasif, chronophage, énergivore, insecure, et vecteur de différentes fractures. Au gré de ces différents constats empiriques, nous esquisserons, en filigrane, les problématiques susceptibles de se faire jour dans la conception des ingénieries pédagogiques numérisées et - simultanément - les éléments susceptibles d’émailler les réflexions contemporaines des chercheurs en didactique numérique.