Engagés dans la formation au baccalauréat en psychosociologie des relations humaines à l’UQAR, nous partageons un intérêt de recherche pour la place du corps dans la formation aux métiers d’accompagnement (Cousin, 2016; Gauthier, 2019, 2015; Rennie, 2015). À l’automne 2022, dans le cadre d’un cours stage, nous avons mis en place un projet pilote proposant aux étudiant.es de s’appuyer sur leur corps sensible (Berger, 2020; Bois & Eschalier, 2019) afin de mobiliser une qualité de présence et d’attention à leur intériorité corporéïsée. L’intention pédagogique consiste à enseigner-apprendre à mieux saisir et nommer leurs expériences depuis cette conscience corporéïsée pour réfléchir, dialoguer et agir à partir d’une compréhension complexe d’eux-mêmes, des autres et des contextes. Nous observons déjà que ces pratiques contribuent à la bonne conduite du processus stage, mais aussi qu’elles accompagnent la gestion de soi (Maletto, 2012) dans les situations de stress et d’anxiété de performance régulièrement rencontrées par les étudiant.es (Bonello et al., 2019). À partir de quelques résultats préliminaires, nous discuterons de la portée de cette pratique pour soutenir nos étudiant.es en agissant sur leurs marqueurs de stress en nous permettant de mieux les accompagner en formation.