Impacts de la pandémie de COVID 19 chez les usagers des services sociaux à l'enfance, la jeunesse et la famille : point de vue d’intervenants et de gestionnaires

Colloque du CRIFPE
Communication orale
Thème(s)
Agir comme professionnel de l'enseignement : le travail
Symposium
Résumé
En mars 2020, le Gouvernement du Québec a décrété l’état d’urgence sanitaire pour l’ensemble des régions du Québec (INSPQ, 2022). Au cours de cette période, les intervenants et gestionnaires du réseau des services sociaux à l’enfance, la jeunesse et la famille ont continué d’assurer des services à la population. Cette communication vise donc à présenter leurs points de vue face aux conséquences de la pandémie sur eux-mêmes et leurs usagers. Entre mai et octobre 2021, soit entre la 3ième et la 4ième vague de la pandémie au Québec, deux groupes de discussion ont été tenus auprès des intervenants sociaux et un troisième auprès de gestionnaires. L’analyse du contenu de ceux-ci démontre qu’ils ont observé des manifestations d’anxiété chez leurs usagers mais également, chez eux-mêmes. La surcharge et le sentiment de culpabilité lié au fait de ne pas pouvoir dispenser des services à tous ceux qui en avaient besoin les ont affectés. Aussi, la pandémie a eu pour effet de polariser tant les intervenants, les gestionnaires que leurs usagers, par rapport au port du masque, à la désinfection et à la vaccination. Le manque de communication est également un élément qui a affecté les services dispensés aux usagers.
Auteur.e.s
Marie-Claude Simard
Centre de recherche universitaire sur les jeunes et les familles (CRUJeF) - Canada

Marie-Claude Simard est travailleuse sociale et détentrice d’un doctorat en service social de l’Université McGill. Depuis 2007, elle est chercheure d’établissement au Centre de recherche sur les jeunes et les familles (CRUJeF) du CIUSSS de la Capitale-Nationale et chercheure collaboratrice à L’Équipe de recherche sur le placement et l’adoption. Elle est également professeure associée au Département de sciences humaines et sociales de l’UQAC. Elle s’intéresse globalement au système de protection de la jeunesse et à la pratique au sein de celui-ci, particulièrement celle qui touche les jeunes placés. Ses travaux visent à connaître leurs caractéristiques, les difficultés vécues par ces jeunes, leurs besoins et les services qui leur sont offerts. Elle s’intéresse également à la trajectoire de services des jeunes placés et à leur développement optimal. Elle détient une connaissance privilégiée des mécanismes recherche-milieux d’intervention en protection de la jeunesse.

Eve Pouliot
Université du Québec à Chicoutimi - Canada

Docteure en service social et bachelière en droit, Eve Pouliot est professeure en travail social à l'UQAC, où elle enseigne l'intervention sociale auprès des enfants et des adolescents, l'intervention familiale, la déviance sociale et la méthodologie de la recherche. Chercheure régulière au Centre de recherche universitaire sur les jeunes et les familles (CRUJeF), au Centre de recherche Jeunes, Familles, Réponses sociales (JEFAR) et au Réseau Inondations InterSectoriel du Québec (RIISQ), elle s'intéresse, depuis plusieurs années, aux jeunes et aux familles vulnérables, notamment en contexte de catastrophes naturelles et technologiques. Ses travaux de recherche sont, entre autres, financés par le CRSH et les IRSC. Au cours des deux dernières années, elle a également remporté trois prix d'excellence en pédagogie universitaire, soit le prix d'excellence en enseignement des UQ (2021), le prix de la ministre en enseignement supérieur (2022) et le prix national 3M d'excellence en enseignement (2022).

Danielle Maltais
Université du Québec à Chicoutimi - Canada

Danielle Maltais est professeure titulaire à l’Unité d’enseignement en travail social à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) au Département des sciences humaines et sociales. Elle est également titulaire de la Chaire de recherche Événements traumatiques, santé mentale et résilience. Depuis les 20 dernières années, ses travaux de recherche portent principalement sur les conséquences des événements traumatiques et des catastrophes sur la santé des individus et des intervenants ainsi que sur le développement des communautés. Elle a participé à l’écriture de plusieurs volumes, rapports de recherche et articles scientifiques sur ce sujet. Son expertise dans ce domaine est reconnue en Europe francophone où elle a déjà formé des intervenants du social à intervenir en situation de tragédie et de sinistre en France, en Belgique, en Martinique et en Guadeloupe. Elle a aussi participé en Haïti à la formation d’étudiants complétant des études universitaires en travail social sur l’intervention sociale post-catastrophe.

Danielle Nadeau
Centre de recherche universitaire sur les jeunes et les familles (CRUJeF) - Canada

Danielle Nadeau est diplômée en droit et en psychologie. Elle a œuvré successivement à titre d’avocate, psychologue-expert et thérapeute d’enfants, ainsi qu’au niveau de l’organisation des services au profit des jeunes en difficulté. Elle est chercheur institutionnel (depuis 2006) au Centre de recherche universitaire sur les jeunes et les familles (CRUJeF) du CIUSSS de la Capitale-Nationale, professeure-associée à l’École de psychologie de l’université Laval et chercheuse collaboratrice au Laboratoire de psychologie légale de l’UQTR et au Centre de recherche en santé durable VITAM. Ses travaux se concentrent sur le développement de la santé mentale des jeunes évoluant en contexte de maltraitance, les besoins des intervenants qui leur rendent des services et l’élaboration et évaluation d’implantation de programmes d’intervention multidisciplinaires dans ces contextes.

Delphine Collin-Vézina
Université McGill - Canada

Delphine Collin-Vézina, Ph.D., est directrice du Centre de recherche sur l'enfance et la famille de l'Université McGill, psychologue clinicienne et professeure titulaire à l'École de service social de McGill. Elle est également membre associée du département de pédiatrie, où elle est titulaire de la chaire Nicolas Steinmetz et Gilles Julien en pédiatrie sociale en communauté. Son programme de recherche vise à mieux comprendre l'impact des événements de vie adverses et traumatiques dans la vie des enfants et des jeunes, ainsi que leurs expériences avec les services qui leur sont destinés. Elle vise à promouvoir et à mettre en œuvre des réponses sociales mieux adaptées aux besoins de cette population souvent marginalisée et de leurs familles, notamment à travers le nouveau Consortium canadien sur les traumas chez les enfants et les adolescents qu’elle dirige.

Sara Séguin-Baril
Centre de recherche universitaire sur les jeunes et les familles (CRUJeF) - Canada

Sara Séguin-Baril est doctorante en travail social à l’Université Laval, auxiliaire de recherche au Centre de recherche sur les jeunes et les familles (CRUJeF) et travailleuse sociale à l'organisme l'Hybridé pour les personnes adoptées. Au cours des dernières années, elle a développé une expertise sur les questions entourant l’adoption et plus spécifiquement sur celles entourant l’adoption internationale. Globalement, elle s’intéresse à la trajectoire adoptive (expérience vécue et besoins en post-adoption) des jeunes adoptés de l’international et des parents qui ont adopté un jeune à l’international. Elle a également un fort intérêt de recherche, de façon générale, sur les services offerts aux jeunes et aux familles en situation de vulnérabilité.

Séance
C-V418
Heure
2023-05-05 14 h 40
Durée
25 minutes
Salle
Westmount 3