Les relations enfants-adultes sont marquées par une hiérarchie sur différents plans. Cette tendance à l’adultisme bienveillant place l’enfant dans une position soumise face à l’adulte (Alvarez-Lizotte & Caron, 2022). L’influence des enfants sur le développement des connaissances les concernant et des nouvelles pratiques d’intervention demeure limitée malgré la reconnaissance explicite du droit à la participation évoqué dans la Convention internationale des droits de l’enfant (Faisca, 2021). Nous avons ainsi mené un projet avec onze enfants de 7 à 12 ans afin de mieux comprendre ce qui facilite leur participation en intervention. À l’intérieur des rencontres de groupe de travail, ils ont réfléchi à ce que veut dire la participation pour eux, à ce qui les amène à participer et aux impacts de cette participation sur leur cheminement personnel, scolaire, familial et autres. Les enfants ont mis en évidence que les expériences de non-participation façonnent leur quotidien et demeurent plus communes que les moments de participation. Leur travail permet de reconnaître le lien étroit qui unit la relation enfant-adulte et la participation. Cette communication sera l’occasion de remettre en question les pratiques actuelles en présentant les recommandations que les enfants adressent aux adultes (intervenant·e·s, enseignant·e·s, etc.) pour faciliter leur participation.