Depuis plusieurs décennies, le stage est devenu un élément incontournable de la formation initiale des enseignants (Maubant et al., 2011). Des recherches (e.g. Correa Molina et Gervais, 2008) ont relevé l’accompagnement comme élément essentiel pour soutenir le développement professionnel du futur enseignant. Cet accompagnement s’articule généralement autour de la triade composée par l’étudiant, l’enseignant associé et le superviseur universitaire (Gouin et Hamel, 2019). Des recherches ont documenté l’importance du rôle de ces accompagnateurs (e.g. Gervais et Desrosiers, 2005 ; Van Nieuwenhoven, Picron et Colognesi, 2016). Toutefois, les pratiques de supervision restent peu connues et peu partagées (Colognesi, Lenoir et Van Nieuwenhoven, 2018). Sur la base de ce constat et des résultats empiriques, cette double communication propose un regard croisé sur le rôle d’accompagnateur du superviseur (Correa Molina, 2008 ; Enz et al., 1996) à travers les contextes belge francophone et québécois et sur la tension présente chez cet acteur entre le fait d’accompagner et celui de devoir certifier le stage au terme de l’expérience (Maes et al., 2018). En lien avec la thématique de ce symposium, nous interrogeons le rôle joué par cette tension dans le processus de conceptualisation de la progression du développement des compétences du futur enseignant.