Au Québec, la formation initiale à l’enseignement est caractérisée par un système de formation en alternance, articulant les cours universitaires où sont abordés des savoirs théoriques et décontextualisés à des expériences de travail enseignant contextualisées (Chaubet et al., 2018). Si les deux volets de ce système prétendent contribuer au développement de compétences professionnelles, qu’en est-il du point de vue des personnes étudiantes au regard de leur apport respectif? Pour répondre à cette question, des données provenant d’une enquête sur le sentiment d’efficacité personnelle en formation en enseignement au préscolaire et au primaire ont été analysées sous l’angle des persuasions sociales susceptibles d’en affecter le développement. Ainsi, 43 personnes étudiantes de trois universités québécoises ont été interrogées concernant leurs croyances d’efficacité en matière de stratégies pédagogiques, de gestion de classe et de mobilisation des élèves. Les résultats, fondés sur des analyses lexicométriques, expriment le rôle important des rétroactions reçues en contexte de stage de la personne enseignante associée, traitant principalement de la gestion de classe. Ces résultats suscitent des pistes de réflexion quant au rôle de la personne superviseure et de l’évaluation formelle dans la formation initiale à l’enseignement, et pavent la voie à des innovations potentielles en matière d’accompagnement.