Dans le contexte international de professionnalisation de la formation des enseignant.e.s, les transformations ont notamment impacté l’identité professionnelle et les contenus des curricula. Au cœur de ces derniers, l’intégration de la recherche continue de représenter l’un des défis majeurs, tant pour les personnes en charge des programmes et des enseignements que pour les étudiant.e.s. Dans une Haute École Pédagogique suisse, les résultats récurrents d’une évaluation de la qualité d’une formation à l’enseignement secondaire montrent que l’intégration de la recherche continue à être perçue de manière plus critique que les autres domaines. Pour comprendre les raisons qui nourrissent ces perceptions, quatre focus-groupes ont été menés auprès d’étudiant.e.s, en formation et récemment sortis de formation, ainsi qu’auprès de formatrices et formateurs. Ils visaient à questionner l’intégration de la recherche dans le dispositif de formation, ses apports et les éventuelles formes alternatives à la rédaction d’un mémoire de recherche. Une analyse de contenu thématique a mis en évidence des perceptions plutôt positives, liées en particulier à la rédaction du travail de mémoire s’il contribue à l’amélioration de sa pratique et, plus globalement, à son développement professionnel. Ont également émergé des recommandations à l’attention de responsables des formations à l’enseignement.