La voix des élèves dans la formation initiale pour soutenir l’inclusion scolaire
Colloque du CRIFPE
Communication orale
Thème(s)
Les formations à l’enseignement (initiales et continues)
Symposium
Résumé
Afin de s’engager dans un processus d’inclusion scolaire, les milieux doivent sortir « d’une logique de déficience » (Conseil supérieur de l’éducation, 2016, p. 72) dans laquelle les difficultés sont attribuées uniquement à l’élève, pour mieux comprendre leur expérience scolaire et les obstacles à l’apprentissage (Booth et Ainscow, 2011) qu’ils rencontrent. Bien que l’éducation inclusive ne s’y limite pas, elle ne saurait être mise en place sans donner plus de place à la parole de personnes qui se retrouvent souvent exclues (Carrington et al., 2012). En effet, écouter la voix des élèves permet de sortir d’une logique de comparaison à la norme pour mieux comprendre leur expérience. Cela s'avère d'autant plus important pour les élèves en situation d'insécurité langagière à l'école, pour lesquels gérer de manière efficace les interactions verbales est ardu (Adami et André, 2014). Il devient essentiel de réfléchir aux moyens d’augmenter leur voix. Or, si plusieurs recherches s’intéressent à la voix des élèves (Fielding, 2012), peu se penchent sur l’utilisation des résultats de ces recherches dans le cadre de la formation initiale des enseignant(e)s (Cook-Sather, 2009). Cette présentation se penchera sur l’apport de la voix d’élèves pour soutenir le développement d’une logique non déficitaire dans la formation initiale.
Auteur.e.s
Université de Montréal - Canada
Marie-Eve Boisvert est professeure adjointe au département de psychopédagogie et d’andragogie de l’Université de Montréal. Elle s’intéresse à l’enseignement auprès des élèves qui ont un trouble du spectre de l’autisme ou une déficience intellectuelle. Plus spécifiquement, ses travaux portent sur l’enseignement et l’apprentissage de la littératie chez ces élèves, aux liens qu’il est possible d’établir entre leurs activités scolaires et extrascolaires ainsi qu’aux différents facteurs contextuels qui peuvent soutenir leur participation et leur apprentissage dans une perspective d’éducation inclusive.
Université du Québec à Montréal et Université de Montréal - Canada
Andréa Lavigne est chercheuse postdoctorale au département de psychopédagogie et d'andragogie de l'Université de Montréal et chargée de cours au département d'éducation et formation spécialisées à l’Université du Québec à Montréal. Enseignante en adaptation scolaire et sociale de formation, elle s’intéresse particulièrement dans ses recherches aux interactions en classe avec des élèves ayant des défis importants sur le plan du langage et des interactions.
Séance
C-V402
Heure
2023-05-05 15 h 05
Durée
25 minutes
Salle
Montréal 7