Dans une visée d’éducation inclusive, l’environnement a été théorisé de différentes manières dans l’optique de mettre en lumière ses relations avec les empêchements et opportunités à la participation des personnes. Nous présenterons trois cadres théoriques distincts : 1) capabilities (Nussbaum, 2011) croisant l’intersectionnalité, 2) le MDH-PPH2 (Fougeyrollas, 2010), et 3) le post-matérialiste (Ingelhart et Welzel, 2005) qui explorent ces relations chacun à leurs manières. Ces trois cadres seront mis à l’épreuve à partir d’un même extrait de corpus, dans l’esprit d’une data session. Cette activité de recherche fréquemment utilisée en ethnographie de la communication vise à croiser des regards sur l’interprétation des données multimodales et affiner l’analyse d’un même corpus. L’extrait discuté est issu d’une recherche réalisée dans une école dite fortement défavorisée dans le village de Moliki en Uttarakhand, dans le nord de l’Inde. Par le biais de méthodologies créatives les élèves ont pu exprimer ce qu'ils apprécient de leurs expériences scolaires actuelles et quelles alternatives ils et elles y voient. Ces regards croisés permettront non seulement de générer de nouvelles perspectives mais aussi de cartographier selon les cadres théoriques utilisés les composantes de l’environnement, leurs interrelations et leurs liens avec la participation des élèves.