Les recherches menées auprès des étudiants en France montrent une fragilisation des étudiants les plus précaires, accentuée par les effets de la pandémie mondiale de la COVID-19. Cette étude propose une description détaillée du vécu des étudiants et de leurs pratiques d'apprentissage pendant une période contrainte de changements, très hétéroclite selon les territoires et les moments de l'enquête. La spécificité de l’étude réside dans le choix du moment de l’enquête puisqu’il permet de comparer des situations à un même instant d’enquête afin de déterminer ce qui relève spécifiquement de l’imprévisibilité du phénomène ou du distanciel contraint. Le bien-être de l’étudiant dans son ensemble a été interrogé, et notamment le bien-être à distance. 2048 étudiants ont répondu au questionnaire. Les premiers résultats confirment les données des enquêtes menées auprès des étudiants lors du premier confinement, mais montrent aussi la spécificité de l’imprévisibilité de la formation. En conclusion, une réflexion plus générale souhaite alors comprendre la terminologie adaptée pour parler de cette période pandémique (est-ce un contexte ? Une situation ? Un temps suspendu ?) et des conséquences en matière d’hybridation des formations.