Le phénomène de la violence sexuelle (VS) fait de plus en plus l’objet de discussion et de prévention. Lorsqu’on s’intéresse au milieu universitaire, l’enquête de Bergeron et al. (2016) est la première étude qui a permis de rendre compte des réalités des campus québécois, révélant plus d’un tier des participants ayant vécu une situation de VS depuis leur arrivée à l’université. Concernant le milieu sportif, plusieurs recherches suggèrent que les environnements sportifs compétitifs offrent un contexte socioculturel unique qui augmenterait les possibilités de vivre des expériences de VS (Brackenridge et al., 2008; Fasting et al., 2002; Parent, 2011), particulièrement chez les athlètes féminines, appartenant à une minorité ethnique ou sexuelle, ayant un handicap ou étant de niveau élite (Alexander et al., 2011; Ohlert et al., 2018; Vertommen et al., 2016). À notre connaissance, plusieurs recherches ont documenté la présence de VS dans les milieux universitaires et les milieux sportifs, mais aucune autre étude que celle de Parent et al. (2022) permet de combiner ces deux enjeux au Québec. Les objectifs sont donc de 1) dresser un portrait de la prévalence de la VS dans les équipes sportives universitaires du Québec et 2) identifier les différents sous-groupes sociaux les plus vulnérables.