La population autiste est émergente dans les milieux scolaires au collégial et à l’université (Jolicoeur, 2020). Selon l’AQICESH (2020), elle s’élèverait à approximativement 2% des étudiant·e·s dans les établissements postsecondaires du Québec. Dans notre thèse doctorale et cette présentation, nous établissons les ponts entre le Modèle de développement humain – Processus de production du handicap (MDH-PPDH 2) (Fougeyrollas, 2010) et les écrits scientifiques sur la population étudiante autiste. D’abord, les facteurs personnels varient et il reste difficile d’illustrer cette diversité dans les écrits, bien que les sensibilités, la compréhension de la matière et les aptitudes de gestion du temps soient mises de l’avant. Ensuite, nombreux sont les facteurs environnementaux autour des services de soutien offerts (p. ex., temps supplémentaire, modalité en ligne, charge de cours réduite; Accardo et al., 2019, Elias et White, 2018). Finalement, l’adéquation entre les deux semble souvent ardue, alors qu’une grande responsabilité est mise sur les épaules des étudiant.e.s autistes (Arsenault et al., 2016; Elias et White, 2018). En ce sens, le MDH-PPH 2 permet de préciser l’interaction entre l’individu et son environnement scolaire et ouvre la porte à plusieurs avenues d’intervention: clarification des attentes scolaires, l’encadrement des étudiant·e·s et l’adaptation sur le plan sensoriel.