Les enfants issus de milieux sociaux défavorisés ont tendance à être moins engagés à la fois dans l'apprentissage scolaire et dans l'activité physique. Dans cette étude pseudo-randomisée, 42 enfants ont bénéficié d'un programme combinant éducation en plein air et école en forêt à raison de 4 heures par semaine d'octobre à juin. Différents outils ont été utilisés pour mesurer les changements sur les dimensions de la littératie physique (Cairney et al., 2019) : actigraphe GT3X, habiletés motrices, motivation scolaire, questionnaire playself. Les résultats montrent une amélioration significative des dimensions physiques (habiletés cyclistes, p<0.01) et psychologiques (augmentation de la motivation scolaire, p<0.05) par rapport au groupe contrôle. Les autres habiletés motrices, ainsi que la perception de la littératie physique (dimension cognitive) sont restées inchangées, mais ont diminué (p<0.05) dans le groupe témoin. L'activité physique hebdomadaire n'a pas été affectée par le programme. Ces résultats suggèrent que l'augmentation du temps passé en éducation physique (ÉP) par cette combinaison de programmes en plein air améliore le savoir-faire physique des enfants issus de milieux défavorisés, tout en améliorant leur motivation pour l'école. Des recherches supplémentaires sont nécessaires, mais ces résultats soulignent l'importance de fournir des programmes d'ÉP de qualité, en particulier dans les zones défavorisées.