En France comme au Québec, bien que le contenu et la structure des systèmes de formation à l'enseignement ne soient pas les mêmes, certaines tendances lourdes se retrouvent d'une part et d'autre de l'Atlantique. Néanmoins, les enseignants québécois sont globalement satisfaits de leur formation initiale une fois qu'ils la terminent (Jobin, 2012) ; alors qu’en France, les avis sont plus mitigés voir même critiques vis-à-vis de cette formation (Broccolichi, Joigneaux et Mierzewski, 2018). Les avis sont ensuite plus unanimes sur les débuts dans le métier : les contrats sont précaires et la confrontation avec des publics d'élèves qu'ils ne connaissent pas les met en difficulté. Les enseignants français et québécois revendiquent alors l'importance de la pratique dans l'apprentissage de leur métier. Notre recherche doctorale tente ainsi de comprendre cet écart entre la formation et l'insertion professionnelle en analysant ce qu'apprennent les enseignants de la relation avec les élèves quand ils débutent. Grâce à l'analyse d'entrevues menées auprès d'enseignants québécois (n=64) et d'enseignants français (n=50), nous distinguons plusieurs savoirs et compétences propres à la relation avec les élèves, que développent les enseignants en début de carrière. Cette communication s’appliquera à présenter ces résultats et à montrer ce qui distingue et rapproche les enseignants du Québec et de France.