Au Maroc, la crise de l’emploi impose une nouvelle réflexion sur les effets de l’offre éducative sur le marché du travail des diplômés. Le chômage s’explique par l’inadéquation qualitative de l’offre et de la demande de travail. Plusieurs filières ne correspondent pas à la réalité des besoins de l’économie. Le chômage des diplômés en demande d’emploi renvoie à la problématique des apprentissages et des savoirs acquis dans le système d’éducation et de formation. Il renvoie aux compétences linguistiques structurant les profils recherchés de façon implicite ou explicite sur le marché. La maîtrise des langues* nous renvoie à une question fondamentale : le degré de maîtrise des langues pourrait-il constituer un facteur déterminant dans l’insertion socioprofessionnelle** ? Quelle importance accordent les employeurs aux compétences linguistiques ? Sur quelle base les employeurs peuvent-ils évaluer les compétences linguistiques d’un candidat à l’emploi ? La maîtrise des langues constitue un facteur d’amélioration du salaire ? Méthodologie : quatre grilles d’entretien semi-directif administrées aux diplômés qui sont en chômage, diplômés du secteur privé, responsables des ressources humaines aux entreprises et responsables ANAPEC. *Compétences écrites et orales, communication dans différentes situations socioprofessionnelles. **Approches Théoriques capital humain, signal, l’économie de partage.