Depuis quelques années, l’éclosion des nouvelles pratiques pédagogiques est à l’origine d’un déficit de collaboration entre les enseignants dans les établissements du secondaire en France. Cet individualisme grandissant des enseignants entraine une opacité des manifestations de l’intelligence collective en lien avec les rapports aux savoirs et les pratiques enseignantes. L’objectif est de favoriser les échanges « en temps réel » (Lévy, 2002) en associant les efforts et savoirs de chacun. Si nous disposons d’une définition de l’intelligence collective pour les petits groupes, nous n’en avons pas une qui soit opérationnalisable pour les grands groupes, ou du moins nous en avons trop dont aucune ne se prête à un protocole de mesure ». Cette lecture de Moral & Lamy (2019) montre que L’intelligence collective ne peut être quantifiable mais c’est sa manifestation qui serait plutôt qualifiable du point de vue des pratiques de formation. C’est dans cette optique que notre démarche se veut qualitative axée sur les observations participatives. Les pistes visant à améliorer la collaboration des enseignants pourrait résider d’une part dans « les rapports aux savoirs particulièrement féconds » (Therriault., & al, 2017) d’autre part dans la création d’une épistémologie de l’intelligence collective au sein de la communauté éducative.