Divers acteurs éducatifs dénoncent la baisse du niveau des élèves des écoles primaires en RDC au cours de la dernière décennie. Certains parlent de « déliquescence qualitative » (Mokonzi, 2015) et évoquent le vieillissement du corps enseignant comme une des causes de cette baisse de niveau. Ce constat sans base factuelle est l’élément déclencheur de notre recherche. Celle-ci vise à répondre à la question suivante : Quel est l’impact de l’âge professionnel du personnel enseignant sur la réussite scolaire dans les écoles primaires en RDC ? Nous nous appuierons sur les données de l’évaluation internationale Pasec2019, à laquelle 14 pays ont participé. Le sous-échantillon de la RDC comprend 4380 élèves de 6e année et 1844 enseignant.es provenant de 246 écoles. Nous effectuerons des analyses de variance puis de régression linéaire multiple visant à déterminer s’il existe une association significative entre réussite des élèves et ancienneté de l’enseignant.e et estimer les effets directs et indirects de l’ancienneté en tenant compte de celui d’autres variables (de contrôle) associées aux élèves, à l’enseignant.e et à l’établissement. En nous référant à la modélisation de Huberman (1989), nous accorderons une attention particulière aux enseignant.es se situant dans la phase 5 (35-40 ans d’expérience en enseignement).