L’anxiété de performance scolaire (APS) est un enjeu important pouvant avoir des effets directs sur l’adaptation scolaire et psychologique des jeunes (von der Embse, 2018). Plusieurs auteurs ont amené l’hypothèse que les stratégies d’étude auraient un impact sur le développement de cette problématique (Cassady, 2004). Vu le peu d’études sur ce sujet (von der Embse, 2019), notre objectif était d’analyser l’association prospective entre les différentes sphères des stratégies d’étude, dont la répétition, l’élaboration, l’organisation, ainsi que la gestion des ressources, et l’APS. Parmi cinq écoles secondaires montréalaises, 407 élèves de 4e et 5e secondaire ont rempli des questionnaires autorapportés validés à deux reprises (Pintrich, 1991; von der Embse et al., 2011). Les analyses de régression multiple montrent que les stratégies d’étude sont associées positivement à l’APS (β = 0,12; p < 0,01), et ce, même après l’ajout de variables de contrôle (genre, âge et APS au temps 1). Seules les sous-échelles répétition, élaboration et organisation sont également liées significativement à l’APS de l’élève six mois plus tard. Les résultats vont dans le sens contraire de ceux attendus. Une hypothèse soulève qu’un élève utilisant de bonnes stratégies serait plus engagé dans ses études, donc se soucierait plus de ses résultats. Toutefois, plus d’études sont nécessaires.