Depuis le mouvement de professionnalisation du métier d’enseignant·e des années 1990, les enseignant-e-s sont les acteurs centraux de leur développement professionnel (Uwamariya & Mukamurera, 2005). Cependant, l’articulation entre la formation initiale et continue n’est à ce jour pas assez documentée en Suisse. Une étude récente (Czaka-Pillonel, 2019) démontre que seule une partie des enseignant·e·s vaudois·es s’inscrivent à des actions de formation continue. Or, celle-ci fait partie des missions spécifiées dans le cahier des charges des enseignant-e-s et des chef-fe-s d’établissement. Quels sont les leviers et les freins à la formation des enseignant·e·s durant leur carrière ? Dans un système d’éducation fortement décentralisé, nous formulons l’hypothèse qu’il y a un effet établissement important. Notre démarche consiste à comprendre comment le développement professionnel se traduit dans l’enseignement en Suisse francophone. Nous nous emploierons à définir ce qu’est l’effet établissement sur la formation continue en deux étapes. À l’aide de la proportion d’enseignant·e·s qui se forment par établissement, nous proposerons un modèle des tendances de formation par profil d’établissement. Cela sera notre base pour constituer un échantillon d’établissements dans lesquels nous irons interroger les représentations situées des enseignant·e·s et chef·fe·s d’établissement.