Les défis auxquels fait face la profession enseignante (Mukamurera &Balleux, 2013; Tardif, 2013 ; Coppe et al., 2021) interpellent les décideurs politiques à l’échelle globale (Tatto, 2007). Au centre des débats, la pénurie et le roulement de enseignant.e.s sont portés comme des enjeux majeurs alors qu’un ensemble d’initiatives politiques visant à améliorer l'attractivité et le statut de la profession sont discutées par la communauté scientifique et dans la sphère publique (OCDE, 2005). Cette étude comparative quantitative examine les variations institutionnelles dans la régulation de la profession enseignante (caractéristiques de la formation, régulation du marché du travail, modes de contrôle du travail) et la manière dont elles influencent la perception des enseignant.e.s quant à la valorisation de leur profession, leur satisfaction vis-à-vis de leurs conditions d'emploi, de leurs environnements de travail et de leur profession. Elle s'appuie sur une typologie (Voisin & Dumay, 2020) distinguant quatre modèles de régulation et teste ses effets via des analyses multiniveaux réalisées avec un échantillon de 16 pays participant au TALIS 2018. Nos résultats, qui montrent une variance significative au niveau du pays et en fonction des modèles de régulation privilégiés, seront discutés au vue de leur contribution pour la profession enseignante et les politiques éducatives.