La Loi sur l’enseignement obligatoire du canton de Vaud (en Suisse) enjoint le système éducatif à développer une école inclusive. Depuis 2019, cette loi s’incarne notamment dans le Concept 360, qui impose aux établissements la mise en œuvre d’un processus participatif pour rédiger un projet d’inclusion scolaire. La formation continue semble être un levier privilégié par les directions pour répondre à cette injonction. Certains travaux laissent d’ailleurs à penser que le soutien des directions à la formation continue, produirait des effets bénéfiques sur les apprentissages (Gather Thurler, 2010 ; Hallinger, 2011 ; Ria, 2015). Toutefois, dans un contexte d’une participation imposée, nous avons pu montrer que cette dernière reste « limitante », car soumise à l’institution (Breithaupt et Progin, à paraître). Parmi les dispositifs de formation continue à l’enseignement, la lesson study (forme de recherche action ou recherche formation) se présente comme un outil d’amélioration des pratiques enseignantes et, in fine, des apprentissages des élèves (Gersten et al., 2014 ; Lewis & Hurd, 2011). Qu’en est-il dans le contexte contraignant du Concept 360? Nous documenterons la question au travers d’une étude de cas portant sur un établissement qui a fait le choix d’imposer la lesson study à l’ensemble des professionnel·le·s.