Le personnel enseignant coranique dans la ville de Kolofata en temps de menace terroriste des bombes humaines des petites filles
Colloque du CRIFPE
Communication orale
Thème(s)
L’insertion dans la profession et Agir comme professionnel de l'enseignement : le travail
Résumé
La ville de Kolofata à l’Etxtrême-Nord Cameroun a été secouée par plusieurs attaques du groupe terroriste Boko Haram. Après le maillage territorial par les militaires camerounais et de la force multinationale mixte, ce groupe terroriste a changé de tactique en passant des attaques sporadiques aux attentats. Mais le fait nouveau a été l’instrumentalisation des jeunes filles à travers l’installation des bombes autour de leur taille. Ils surfaient ainsi sur leur naïveté, leur pureté et leur faiblesse. Les cibles étaient principalement les établissements scolaires et les marchés. En ce qui concerne les établissements, elles étaient plus ou moins identifiables au niveau du portail, en raison du caractère laïc des établissements publics au Cameroun. En revanche, leur accès dans les enceintes des établissements privés coraniques était plus fluide, compte tenu du fait qu’elles se fondaient dans la similitude à leurs camarades. Dans ce contexte, la confiance et la sécurité des élèves et du personnel enseignant et d’appui étaient de mise. Comment peut-on dispenser les connaissances, évaluer et s’épanouir dans un milieu scolaire avec le poids de la menace des attentats terroristes ? Cette étude fera recours à l’ethnographie. Les enquêtes de terrain vont viser 15 établissements coraniques de la ville de Kolofata.
Auteur.e.s
Université de Maroua - Cameroun
Essomba Luc Noël est ancien enseignant dans un établissement privé coranique de l'Extrême-Nord appelé Dali Akna. Il est actuellement chercheur à la fondation Sam Aliko