La communication propose d’étudier l’usage de la vidéo, comme support numérique d’enseignement utilisé en classe, et ses impacts sur les interactions et l’attention des élèves. S’appuyant sur la dimension instrumentale de l’épistémologie vygotskienne (Schneuwly, 2000) et armés des genèses de la Théorie de l’Action Conjointe (Sensevy, 2011), nous analysons, les signes qui investissent le milieu (Brousseau, 1998) lors des tâches vidéo-centrées et leur éventuelle double sémiotisation (Schneuwly, 2000), ainsi que la partition des responsabilités ainsi générée, entre élèves et enseignants, quant à l’avancée du savoir en classe. L’attention des élèves est étudiée à l’aide du vagabondage de la pensée (Smallwood et Schooler, 2015). Des signaux sonores sont émis aléatoirement pendant l’enseignement, aux moments desquels les élèves doivent signifier s’ils étaient ou non concentrés sur la tâche en cours. Le corpus est constitué de quatre leçons de 1h30 (deux avec l’appui d’une vidéo, deux sans) données dans 3 classes de 20 élèves par une même enseignante de psychologie dans le secondaire post-obligatoire Suisse. L’ensemble des données provenant des 12 leçons sera mis au service de la description des liens éventuels entre l’usage de la vidéo, les ressources sémiotiques utilisées dans les interactions et l’attention des élèves.