L’évaluation est une étape indispensable à l’école et s’organise selon deux finalités: la première, institutionnelle, a pour but de se prononcer sur la réussite ou l’échec de l’élève et la seconde, pédagogique, vise à optimiser l’apprentissage. Cela peut expliquer la confusion existant autour de l’évaluation. Nous nous sommes intéressés à la concordance entre les représentations des enseignants relatives aux finalités de l’évaluation et les pratiques déclarées. L’objectif de cette recherche est d’aborder les pratiques évaluatives des enseignants tunisiens en éducation physique et sportive à travers l’analyse de leurs représentations et pratiques afin de mettre en évidence le type d’évaluation privilégié. Notre étude a concerné 230 enseignants d'EPS. Nous avons opté pour le questionnaire dans le but d'en savoir plus sur leurs pratiques déclarées. Les résultats montrent que même si les enseignants ont l’intention d’optimiser les apprentissages de l’élève et de l’impliquer dans son évaluation, leurs représentations sont contradictoires et orientées vers la finalité sommative où la notation tient un rôle primordial. Cela renvoie à une persistance des évaluations traditionnelles et à une redéfinition des évaluations formatives, dont la fonction première de régulation des apprentissages se transforme: elle est davantage une micro évaluation sommative, ce qui entraine une certaine confusion dans les finalités recherchées.