Notre réflexion s’inscrit dans la recherche sur les théories subjectives (qualifiées aussi d'implicites, naïves, quotidiennes, non scientifiques...), qui gagne en popularité dans diverses disciplines : sociologie, psychologie cognitive et sociale, médecine, sciences politiques, linguistique. Même si elle aborde aussi la problématique de l’éducation, elle est toujours insuffisament développée et actualisée. On peut le regretter vu l'importance, voire le fardeau des théories subjectives, car elles influencent, voire elles conditionnent la manière d’enseigner/apprendre. Dans notre communication, nous nous interrogerons sur certaines de ces théories, en présentant les résultats d’une recherche empirique, réalisée auprès de plus de 500 futur.e.s pédagogues et enseignant.e.s de langue. Son objectif était de reconnaître les théories subjectives les plus fréquentes et, par conséquent, de définir les aspects relatifs au processus d’enseignement/apprentissage particulièrement « touchés ». Notre intention était également de comprendre comment les répondant.e.s expliquent le fonctionnement de telle ou telle théorie dans la pratique scolaire. Les premiers résultats montrent qu’elles concernent des aspects cruciaux – le travail avec les apprenant.e.s en difficulté, mais aussi les apprenant.e.s doué.e.s de diverses facultés extraordinaires, la place du numérique, entre autres en sciences humaines, ou les redéfinitions quant aux compétences professionnelles exigées en sont quelques exemples.