Selon la littérature, l’empathie des étudiants-médecins décroît tout au long de leurs études. Notre première recherche montre à contrario une augmentation chez les étudiants-enseignants de Licence 1 à Master 2 en France (2022, N =3123, p<0,01), atteignant un haut-niveau d’empathie. Les liens entre les données quantitatives (échelle d’empathie, Basic Empathy Scale) et qualitatives (technique dessin-histoire) sont investigués avec une méthode mixte. La relation intriquée entre l’empathie des enseignants, la coopération (p<0,001) et les représentations en gestion de classe seront abordées. En effet, l’empathie médie la perception d’une classe bavarde et permet d’agir « avec » (au lieu d’agir « sur ») les élèves. Nous présenterons également, dans la continuité de la première, les résultats d’une seconde étude (2022, N=153 étudiants) menée en formation à l’Inspé de Nice, investiguant quatre dispositifs suscitant l’empathie ayant des effets prouvés : le jeu des mousquetaires, la vidéo, l’écoute empathique et le funambule. Les résultats montrent leurs effets perçus par les enseignants, en relation avec leur capacité d’empathie. Nous montrerons en quoi l’empathie est « une force » (Goyette, 2014) perçue comme utile par les (futurs-)enseignants en formation.