De plus en plus de doctorantes et doctorants internationaux s’inscrivent dans les universités québécoises (Statistique Canada, 2020). Leurs expériences sont indissociables des relations qu’ils développent avec les membres de leur faculté, notamment leur direction de recherche (Serre, 2015). Des contextes d’études atypiques rendent l’encadrement doctoral particulier : les étudiantes et étudiants internationaux inscrits au Ph. D. en sciences naturelles étudient et travaillent dans un laboratoire de recherche, parfois excentré (Vultur et Germain, 2018), au sein duquel les directions de recherche contribuent à leur socialisation au « métier doctoral ». Cette contribution fait suite à une recherche qualitative menée auprès de 5 participantes invitées à des entretiens individuels et de groupe. Elle vise à regarder de plus près l’influence des directions de thèse dans le processus de socialisation professionnelle des doctorantes et doctorants internationaux. À cette fin, la théorie interactionniste du travail professionnel éclaire les manières dont les directions soutiennent la multidisciplinarité par la configuration de leurs laboratoires et encouragent la collégialité par le mentorat entre pairs ainsi que par l’organisation de réunions hebdomadaires. L’analyse de ces initiatives suggère qu’elles favorisent des interactions de proximité renforçant progressivement le processus de socialisation (Morrissette et al., 2019) au métier doctoral en sciences naturelles.